«L’antre deux» : l’envol des finissants de l’École nationale de cirque

Le grand moment est arrivé pour les finissants de l’École nationale de cirque qui se lancent à l’assaut de la TOHU du 29 mai au 8 juin 2025, avec leur spectacle intitulé, L’antre d’eux. Cette nouvelle génération d’artistes s’apprête à se dévoiler dans une mise en scène de Nicolas Boivin-Gravel, qui est lui-même diplômé de l’ÉNC. Entretien avec ce concepteur acrobatique qui a bien des tours dans son sac…

22 artistes : 12 disciplines

Fil de fer, jonglerie, roue Cyr, mât chinois, roue allemande, planche coréenne, diabolo, cerceau aérien, etc., «on aurait du matériel pour un spectacle d’une durée de deux heures», constate le metteur en scène, entre deux répétitions. «Mais, nous avons décidé de nous en tenir à un feu roulant de 75 minutes! L’un des défis est donc de conserver l’essence de tous les numéros, pour que chacun des 22 finissants puisse nous montrer le meilleur de son savoir-faire dans sa spécialité.»

Au-delà de l’exercice pédagogique, «j’essaie de faire une création avec ces jeunes artistes. Je souhaite qu’on laisse quelques images que le public va garder en lui pour longtemps! En fait, je suis en train de créer un spectacle que j’aimerais voir!»

Nicolas Boivin-Gravel s’intéresse depuis longtemps à l’ensemble des rouages du domaine du cirque. Après avoir reçu son diplôme de l’École nationale de cirque en jonglerie, en 2005, il est devenu formateur à l’ÉNC, pendant une dizaine d’années. Titulaire d’un certificat en gestion de l’innovation de HEC Montréal, il a collaboré avec des institutions telles que les 7 Doigts de la main, Cavalia et le Théâtre du Nouveau Monde.

Ce passionné a aussi cofondé, il y a 20 ans, la compagnie de production de spectacles de cirque, Throw2catch, basée à Montréal. Il a également joué divers rôles-clés au Cirque Éloize, où il a été directeur de création et entraîneur-chef.

«Un cri acrobatique!»

Que ce soit en solo ou en groupe, les différents numéros de L’antre d’eux refléteront l’univers des jeunes d’aujourd’hui, «entre dystopie de surconsommation, douceur androgyne et énergie brute», précise le metteur en scène.

Quant au titre du spectacle, on a d’abord pensé à L’entre deux, puisque les artistes s’y produisent dans un espace scénique bi-frontal, au milieu du public divisé en deux groupes qui se font face.

Puis, progressivement, on a réalisé que «notre monde inventé est un antre où l’on découvre le fond de l’âme de ces jeunes et leur grand cri acrobatique, par rapport à la façon dont le monde évolue!»

Le tout sera mis en valeur grâce à une ingénieuse conception des éclairages, que Nicolas Boivin-Gravel qualifie de «terrain de jeu de lumières exceptionnel!»

Quant à la trame sonore éclectique de L’antre deux, elle inclut des pièces de style classique, notamment de Bach et des extraits de musiques de films bien connus dont Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. «Nous avons aussi trois étudiants qui vont jouer sur scène, de la trompette, du violon et de la cornemuse.»

Enfin, il faut s’attendre à une soirée riche en émotions, estime le metteur en scène. «C’est la dernière fois que ces finissants vont se retrouver ensemble, avant d’être appelés à se joindre à diverses productions. Après des années d’apprentissage, ils vont vivre, à travers cette création, un véritable rite de passage!»

L’antre d’eux

Spectacle des finissants de l’École nationale de cirque

Mise en scène: Nicolas Boivin-Gravel

Dans la salle circulaire de la TOHU

  • Jeudi 29 mai à 20h – Première
  • Vendredi 30 mai à 20h
  • Samedi 31 mai à 20h
  • Dimanche 1er juin à 14h
  • Jeudi 5 juin à 20h
  • Vendredi 6 juin à 20h
  • Samedi 7 juin à 14h et 20h
  • Dimanche 8 juin à 14h

*Photos fournies par l’ÉNC

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