À la mémoire de Stéphane Venne, figure marquante de la chanson québécoise

Depuis vendredi soir, plusieurs générations de Québécois rendent hommage à l’auteur-compositeur Stéphane Venne qui s’est éteint à l’âge de 83 ans, en ce 17 janvier.

Et c’est pas fini (Emmanuëlle), Le temps est bon (Isabelle Pierre), C’est le début d’un temps nouveau (Renée Claude), Il était une fois des gens heureux (Nicole Martin) sont quelques unes des classiques de la chanson québécoise que nous a légué cet artiste né à Verdun, en 1941. La majeure partie de ses succès ont été enregistrés au début des années 1970.

L’effet Star Académie

La carrière musicale de Stéphane Venne a connu un second souffle, durant les années 2000.

«Et c’est pas fini, la chanson thème de la première édition de Star Académie en 2003, alors que j’en étais le directeur, a été composée et écrite par Stéphane Venne… Cette chanson est encore dans nos cœurs nostalgiques. Cet homme de grand talent a écrit les plus belles chansons d’ici… Son départ m’attriste énormément!» 

Josélito Michaud (Facebook)

Stéphane Venne a ensuite collaboré avec la finaliste de Star Académie Marie-Élaine Thibert pour l’écriture de son premier album, paru en 2004 et il a écrit pour elle Le ciel est à moi, chanson-thème du film Le papillon bleu de Léa Pool.

Un compositeur prolifique

Pour sa part, le parolier Pierre Huet, qui a écrit de nombreux succès de Beau Dommage, souligne à juste titre que Stéphane Venne était non seulement un auteur remarquable mais qu’il signait aussi les musiques de ses chansons qui sont restées dans nos mémoires depuis plus d’un demi-siècle.

«…et voilà que j’apprends le décès de Stephane Venne, mon idole, mon ami et mon sale caractère préféré au monde. J’entends à la télé quelqu’un qui se prétend journaliste le traiter de « parolier ». C’est exact, mais aussi réducteur que de traiter Paul McCartney de joueur d’ukulélé.»

Pierre Huet (Facebook)

Hommages politiques

Le premier ministre du Québec, François Legault, a quant à lui souligné sur X un immense héritage musical avec des chansons qui ont marqué plusieurs générations et qui ont résonné à travers la francophonie.

«Merci, M. Venne, pour vos chansons inoubliables et pour votre contribution à la musique québécoise.»

François Legault, premier ministre du Québec

De son côté, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a rendu hommage sur X également à un «parolier exceptionnel et indépendantiste sincère».

«Il aura également marqué le Parti Québécois, avec la chanson Demain nous appartient qui aura marqué la campagne électorale gagnante du PQ de 1976. J’ai récemment fait jouer cette chanson ici sur X et lors du conseil national du Parti Québécois et pour l’occasion, nous avions obtenu sa permission non seulement de la rejouer, mais d’en enregistrer une version plus actuelle éventuellement. Je souhaite que nous réalisions ce projet pour lui rendre hommage.»

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

«Personnage d’absolu, érudit, éloquent, auteur marquant de la Révolution tranquille, tranchant et attachant à la fois, citoyen de ma circonscription présent dans les activités du Bloc, plume marquante de l’histoire d’un Québec qu’il voulait être un pays

Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois (X)

Des mélodies qui ont traversé le temps

En plus des succès déjà mentionnés, Stéphane Venne a écrit, pour Renée Claude, Tu trouveras la paixLa rue de la MontagneC’est notre fête aujourd’huiLe tour de la terre et Sais-tu que je t’aime depuis longtemps. Emmanuëlle a chanté Le monde à l’enversÇa commence doucementChanter pour vivreLe reel facile. Enfin la voix d’Isabelle Pierre demeure aussi associée dans nos mémoires à l’indémodable Les enfants de l’avenir.

Stéphane Venne 1941-2025

*Photo de Stéphane Venne publiée par Télé-Québec

Commentaires

Une réponse à “À la mémoire de Stéphane Venne, figure marquante de la chanson québécoise”

  1. Avatar de Jean-Paul Coulombe
    Jean-Paul Coulombe

    On perd un autre géant de notre culture québécoise.
    À t’on vraiment quelqu’un à l’heure actuelle pour suivre sa trace,on peut en douter.
    Il était unique.

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