Véronic DiCaire et Benoît McGinnis brillent de mille feux dans le spectacle Bond symphonique, où ils interprètent de grandes chansons des films de James Bond. Avec élégance, les deux complices se taquinent et s’amusent à tester leurs connaissances, au sujet du célébrissime agent secret britannique. La foule qui remplissait la Salle Wilfrid-Pelletier, en ce soir de première, a également écouté avec beaucoup d’attention des airs emblématiques de 007, joués par l’Orchestre FILMharmonique, sous la direction de Francis Choinière.
Glamour et humour
Bien qu’elle soit surtout connue comme imitatrice, on sait depuis longtemps que Véronic DiCaire est aussi une chanteuse remarquable. Dès le début des années 2000, son premier album solo lui avait, notamment, permis de figurer parmi les nommés du prix Félix dans la catégorie «révélation de l’année».
Après une trentaine d’années de carrière au Québec, à Las Vegas et en France, sa voix semble à son apogée. Avec une grande assurance, elle fait vibrer la foule en reprenant, entre autres, Goldfinger et Diamonds are forever, interprétées à l’origine par l’iconique chanteuse britannique Shirley Bassey.
Plus encore, la professeure de chant de la prochaine édition de Star Académie a un petit côté espiègle qui fait craquer les spectateurs. Qui était son acteur préféré dans le rôle de James Bond et pourquoi? La dame sait dévoiler ses préférences avec désinvolture…
L’épatant Benoit McGinnis pourrait sans doute lui aussi faire carrière comme chanteur. En effet, celui que le grand public a découvert à la télé, dans Les hauts et les bas de Sophie Paquin, a plusieurs cordes à son arc. Le comédien avait d’ailleurs fait grande impression, l’an dernier, en plongeant dans l’adaptation québécoise de Hedwig and the Angry Inch, une comédie musicale primée à Broadway (quatre prix Tony en 2014).
Visiblement à l’aise dans l’univers de Bond symphonique, il est magistral dans son interprétation de From Russia With Love, mélodie emblématique du James Bond de 1963, mettant en vedette Sean Connery. L’acteur-chanteur est également applaudi à tout rompre pour Writing’s on the wall (2015) et A view to a kill (1985), livrées avec une maîtrise vocale spectaculaire!
Les connaisseurs se sont régalés de pièces instrumentales aux riches orchestrations, rarement jouées en concert, dont Thunderball (1965) et Moonraker (1979). Il faut dire que Francis Choinière est à l’aise comme un poisson dans l’eau, en dirigeant ces partitions écrites bien avant sa naissance.
Le répertoire de musiques de films passionne le jeune maestro depuis plusieurs années déjà, lui qui est le chef principal de l’Orchestre FILMharmonique, une formation qui fait régulièrement salle comble avec des ciné-concerts comme Harry Potter, Amadeus et Star Wars.
Pour terminer la soirée, Véronic DiCaire et Benoît McGinnis nous ont montré une autre facette de leur belle complicité en interprétant, ensemble, Live and let die (1973). Au rappel, le duo a offert Skyfall, grand succès de 2012, enregistré par Adele. Frissons!
Bref, on ne voit pas le temps passer durant ce fabuleux voyage dans le temps qui totalise deux heures incluant l’entracte. Cela dit, sachez que le spectacle commence à 19h 30, ce soir encore, ce qui vous évitera d’arriver en retard comme des dizaines de personnes qui ont peiné à trouver un espace de stationnement, autour de la Place des Arts, en ce jeudi soir de première.
Bond symphonique
Avec Véronic DiCaire, Benoît McGinnis et l’Orchestre FILMharmonique, dirigé par Francis Choinière.
À la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts
-Le 6 décembre 2024 à 19h 30
-Le 7 décembre 2024 à 14h
-Le 8 mars 2025 à 19h 30
*Crédit photo: Karl André
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