Don Juan: une nouvelle troupe impatiente de séduire les Québécois…

Cindy Daniel, Gian Marco Schiaretti et la troupe de Don Juan / Crédit : Marc-Yvan Coulombe

Vingt ans après sa création, la comédie musicale Don Juan est de retour chez nous, cet été. Le rôle-titre est interprété par l’Italien Gian Marco Schiaretti qu’on a pu voir dans Notre-Dame de Paris, à la Place des Arts, l’an dernier.

À quelques jours du début des représentations de Don Juan, l’équipe de plus de vingt chanteurs et danseurs a présenté aux médias montréalais quelques numéros de cette nouvelle production. On a pu constater que la magie des nombreux vers d’oreille du Français Félix Gray demeure intacte ! Le producteur Paul Dupont-Hébert s’attend d’ailleurs à «atteindre le cap des 50 000 billets vendus», avant même que la troupe ne débute sa tournée, à Ottawa, le 31 juillet.

Distribution renouvelée

Au centre de la photo: Carlos Rodriguez (chorégraphe), Paul Dupont-Hébert (producteur), Gilles Maheu (metteur en scène) / Crédit : Sophie Marsolais

Dès les premières mesures, on se prend à fredonner Changer, Vivir, Seul, etc. Plus encore, quatorze danseurs espagnols survoltés apportent une dose d’énergie électrisante à ces chansons, gravées sur disque en 2003, un an avant la création de Don Juan, au Théâtre St-Denis. Rappelons que ce spectacle avait, d’ailleurs, largement contribué à révéler au grand public, Jean-François Breau et Marie-Ève Janvier.

Deux décennies plus tard, le metteur en scène Gilles Maheu souligne que plusieurs de ses interprètes de 2024 ont déjà une longue histoire avec Don Juan. Entre autres, Cindy Daniel était Elvira dans la toute première production. Cette année, elle est Maria aux côtés de Gian Marco Schiaretti qui, lui, vient de chanter Don Juan, lors d’une tournée en Chine, où le spectacle a été présenté en français avec surtitres en chinois.

Gilles Maheu s’est d’ailleurs rendu à Shangai pour y applaudir ses protégés: «le public chinois est très enthousiaste par rapport à ce spectacle ! Chaque soir, des dizaines d’admirateurs attendent les artistes après la représentation. Certains spectateurs s’efforcent de dire quelques mots en français à nos stars. Cette percée est digne de mention car, on sait que le monde de la comédie musicale est généralement anglophone. Nous, on arrive à rayonner à l’international en français!»

Parmi les autres vedettes de cette nouvelle production québécoise, soulignons que le rôle de Don Carlos, initialement confié à Mario Pelchat, est maintenant interprété par Olivier Dion qu’on a connu à Star Académie, en 2012. Depuis ce temps, le Sherbrookois s’est illustré, entre autres, en tant que D’Artagnan, dans la comédie musicale Les Trois Mousquetaires, jouée au Palais des sports de Paris, à compter de l’automne 2016.

Quant au rôle de Don Luis, père de Don Juan, il semble aller comme un gant à Robert Marien, chanteur et comédien qui a notamment fait sa marque en jouant Jean Valjean dans Les Misérables.

Pour sa part, Philippe Berghella se glissera de nouveau dans la peau de Raphaël, comme il le faisait déjà dans la version originale.

De son côté, Roxane Filion qui était de la tournée de Don Juan, en Chine, plus tôt cette année, sera Isabel.

Le personnage d’Elvira revivra grâce à la Française, Alyzée Lalande, qui s’est démarquée, au fil des ans, en jouant le rôle de Fleur-de-Lys dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris.

Enfin, le chanteur de flamenco José Manuel Fernández incarnera «Le Gitan».

Les chanteurs sont accompagnés de bandes enregistrées, auxquelles s’ajoutent deux musiciens présents sur scène.

«Un décor cinématographique»

Rappelons que Don Juan, jeune noble vaniteux, attise le désir des unes et la haine des autres. Grand séducteur, il découvre l’amour en s’éprenant de Maria qui est promise à un autre.

Le drame se situe dans une Espagne intemporelle, ce qui permet au metteur en scène de ne pas se soucier de la vraisemblance historique, tout en conservant les duels à l’épée.

Les chansons demeurent les mêmes, tout comme les chorégraphies, axées sur le flamenco et conçues par Carlos Rodriguez et Angel Rojas.

Le spectacle bénéficie toutefois d’un tout nouvel habillage visuel, selon monsieur Maheu: «un grand écran LED et des projections nous permettent de créer des images appropriées aux chansons, sans avoir à déplacer des éléments de décor comme autrefois.

Par exemple, dans Changer, il y a une pluie de roses qui tombent ! Et attendez de voir le duel final qui se déroule dans une forêt mystérieuse ! Bref, ces moyens cinématographiques nous permettent d’entraîner les spectateurs dans des univers qui collent aux chansons.»

Plus encore, cette nouvelle production de Don Juan peut être installée en deux jours, comparativement à trois ou quatre jours auparavant. «C’est un avantage majeur dans une tournée», souligne monsieur Dupont-Hébert qui produira Don Juan à Ottawa, Montréal, Québec et Trois-Rivières.

Quant à Félix Gray, auteur-compositeur de Don Juan, il devait être présent à la rencontre médiatique de jeudi (25 juillet) mais, on nous dit qu’il a dû rentrer en Europe de toute urgence, à cause de l’état de santé de sa mère. L’artiste de 68 ans, né Félix Boutboul, devrait toutefois être de retour à temps pour les représentations montréalaises qui se dérouleront à la Place des Arts du 7 au 24 août.

Voir toutes les dates de la tournée Don Juan, ici.

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