Les admirateurs d’Éric Lapointe ont redécouvert ses chansons interprétées sans guitares électriques, mardi soir, à l’Espace St-Denis. Les paroles de Loadé comme un gun, N’importe quoi et Mon ange, entre autres, sont davantage mises en valeur dans ces versions acoustiques qu’on retrouve sur l’album Entracte, paru en 2021. Blagueur, l’auteur-compositeur-interprète multiplie les anecdotes pour présenter plusieurs de ses classiques, au grand plaisir de son public inconditionnel !
Confidences
Après avoir ouvert le bal avec Terre promise, un succès de son tout premier album, il poursuit avec Je rêve encore, un titre de 1996. Après tout ce temps, le rocker tourmenté semble particulièrement serein, au milieu des chandelles disposées sur la scène et sur le piano.
Sur le ton de la confidence, l’artiste souligne qu’il s’ennuie de son complice, Roger Tabra, décédé en 2016. «Quand je l’ai rencontré, ç’a été pour moi comme un coup de foudre. Puis, quand j’ai commencé à mettre des guitares électriques, il me disait: “Petit bonhomme, tu ne vas pas faire ça. Petit bonhomme, tu devrais réciter tes chansons», se rappelle-t-il en riant, avant de lui dédier la pièce Rien à regretter, qu’ils ont écrite ensemble.
Des rencontre heureuses, il en a vécu Éric Lapointe qui ne s’attendait pas à côtoyer des géants comme Jean-Pierre Ferland, dont il reprend Si je savais parler aux femmes.
Le coeur à la fête
Entouré de cinq musiciens, en plus de la participation de l’harmoniciste Guy Bélanger, le chanteur affiche une grande complicité avec son collaborateur de longue date, le guitariste Stéphane Dufour.
D’ailleurs, Entracte prend des allures de bilan d’une carrière de plus de trois décennies couronnée de succès qui traversent le temps.
En effet, le public attentif n’a rien oublié de Motel 117, Un beau grand slow, ou La Bartendresse, applaudies à tout rompre!
Évidemment, Lapointe se souvient aussi des moments sombres de sa vie mouvementée, comme il nous le rappelle en s’installant au piano pour interpréter Le coeur au vif.
Le quinquagénaire ironise sur ses nombreuses peines d’amour. Sans se laisser submerger par l’émotion, il résume avec une pointe de sarcasme la fatalité de nos existences, avant d’entonner On commence à s’quitter.
Bref, durant plus de 90 minutes, on prend plaisir à voir Éric Lapointe se raconter avec autodérision et sans faux-fuyant. Ses propos ne sont jamais éclipsés par les arrangements délicats et soignés, qui caractérisent le spectacle Entracte.
En ultime rappel, Lapointe offre Mon ange à son public comblé!
La tournée Entracte se poursuit : https://ericlapointe.com/evenements/
Laisser un commentaire