«Fastes royaux» à la Maison symphonique: l’union fait la force!

Soir de fête autour de la musique de Handel! C’est ainsi qu’on peut résumer, Fastes royaux, le concert hors-norme, offert samedi soir à la Maison symphonique, avec deux ensembles et deux chefs d’orchestre. Le Studio de musique ancienne de Montréal célébrait son cinquantième anniversaire, accompagné d’Arion Orchestre Baroque, fondé en 1981. Ces valeureux chanteurs et musiciens ont su insuffler de la joie dans la salle, avec leur programme incluant la célèbre Music for the Royal Fireworks, ainsi qu’une oeuvre chorale parmi les plus populaires…

La musique des rois

Sachant bien que la monarchie britannique est loin de faire l’unanimité au Québec, le directeur musical du SMAM, Andrew McAnerney, a trouvé une habile façon de présenter des oeuvres composées pour le couronnement de rois d’Angleterre, dont George II et George III, au XVIIIe siècle. «À l’époque, on jouait cela pour le roi; ce soir, c’est pour vous!»

On a judicieusement ouvert la soirée avec Zadok the Priest, un hymne entendu, notamment, lors du couronnement du roi Charles III, l’an dernier. Malgré des effectifs relativement modestes, le public a vibré à cette musique flamboyante, applaudie avec grand enthousiasme!

Andrew McAnerney, qui a dirigé la première partie du concert, a ensuite mis l’accent sur le savoir-faire du SMAM, à travers des oeuvres a cappella. Un Anthem à six voix de William Byrd, puis un autre à sept voix de Thomas Weelkes nous ont permis d’apprécier les nuances infinies que le chef de chœur sait obtenir de ses chanteurs.

Ce programme misant sur les contrastes s’est poursuivi avec d’autres Anthems majestueux de William Boyce, ainsi que My heart is inditing, HWV 261 de Handel.

Après l’entracte, le directeur d’Arion Orchestre Baroque, Mathieu Lussier, a expliqué, avec humour, que son ensemble a pour but de faire revivre la musique baroque avec ses sonorités d’origine. Alors que les musiciens ont brandi, tour à tour, les instruments d’époque sur lesquels ils jouent, ce vulgarisateur pince-sans-rire est allé jusqu’à qualifier les cors de «boyaux d’arrosage stylisés»!

Le chef et ses musiciens nous ont ensuite offert une enlevante Music for the Royal Fireworks, avec trois trompettes situées à l’avant-scène, à droite du maestro. Ce fut l’un des temps forts de ces Fastes royaux. Puis, le SMAM est revenu sur scène pour les grandioses Anthems HMV 259 et 260, de Handel, également. Le public s’est levé d’un bond, après la vibrante interprétation de The King shall rejoice !

Au rappel, on a bousculé un peu le calendrier, avec l’Hallelujah du Messie de Handel. Pendant que Lussier dirigeait l’orchestre et le choeur, McAnerney guidait, avec un plaisir évident, les spectateurs qui ont chanté à pleins poumons ce choeur emblématique du compositeur saxon devenu sujet anglais.

Malgré tous ses atouts, Fastes royaux a été présenté dans une salle où de très nombreux sièges sont restés vides. N’empêche que l’association d’Arion et du SMAM est une réussite au point de vue artistique! Il ne reste plus qu’à répandre la nouvelle!

Fastes royaux

Avec:

Arion Orchestre Baroque, Mathieu Lussier, dir.

Studio de musique ancienne de Montréal, Andrew McAnerney, dir.

Concert présenté à la Maison symphonique, le 12 octobre

*Photo d’accueil: Tam Photography

Commentaires

Une réponse à “«Fastes royaux» à la Maison symphonique: l’union fait la force!”

  1. Avatar de Jean-Paul Coulombe
    Jean-Paul Coulombe

    Ces fastes royaux étaient plus que grandioses.
    On pourrait les qualifier de divins.

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