Jimi Hendrix pour commencer l’année

Juste avant que les nouveaux albums de 2025 nous arrivent, revenons sur un coffret majeur de Jimi Hendrix, paru en 2024: Electric Lady Studios: A Jimi Hendrix Vision. Cet ensemble de disques du guitariste américain virtuose et chanteur qui s’est éteint en 1970, à l’âge de 27 ans, a intrigué les amateurs de rock partout sur la planète.

Qu’est-ce que cette compilation a de particulier? Explications de Claude Côté, journaliste à la longue feuille de route qu’on a pu lire, entre autres, dans les pages de La Presse et du journal culturel Voir.

Collaboration spéciale: Claude Côté

Electric Lady Studios: A Jimi Hendrix Vision

Le coffret de 3 disques compacts avec en boni un film Blu-ray, paru l’automne dernier, comprend plusieurs versions alternatives de chansons déjà publiées mais, ce qui suscite l’intérêt ici, c’est l’immersion dans l’univers fascinant du prestigieux et tout nouveau studio new-yorkais de Greenwich Village, en 1970.

Le studio conçu par John Storyk, Hendrix lui-même et l’ingénieur de son Eddie Kramer, en 1969, comportait deux espaces: le studio A et le studio B dans ce qui s’apparente dans son architecture à un vaisseau psychédélique en plus de sa vocation de boîte de nuit!

Parmi les musiciens célèbres qui y sont passés, The Black Keys, Roger Waters, Stevie Wonder (3 albums), Led Zeppelin y a immortalisé quelques chansons de Physical Graffiti, David Bowie a enregistré l’intégrale du disque Young Americans, Lady Gaga, Les Rolling Stones, etc.

On peut pleinement goûter la tonalité chaude de sa guitare Fender Stratocaster, même lors de dérapages contrôlés sous forme de feedbacks, poussant le matériel à sa disposition comme un coureur de Formule 1 teste les limites de son bolide.

Aux côtés de Billy Cox, à la basse et Buddy Miles, à la batterie, le nouveau groupe du virtuose explorait beaucoup. On se laisse emporter par la pureté de ses maquettes sonores, entre autres sur Drifting, inspirée d’un rêve à propos de sa mère décédée. En écoutant cette pièce plus courte que la version originale, on a l’impression qu’il chante à côté de nous!

Valleys of Neptune, en version alternative enregistrée au mois de juin 1970, capte l’essence même de la mélodie, dépouillée de son arrangement final. Deux versions d’Astro Man, parmi les quatorze prises de ce titre, y trouvent une place de choix. De plus, les initiés seront ravis d’entendre Messing Around ou Earth Blues, moins connues.

Bref, l’amateur d’Hendrix y trouvera assurément son compte. Cette compilation en trois CD (il existe aussi une version Deluxe à 5 vinyles) et un court film documentaire nous plonge encore davantage dans cette épopée fascinante, ou le foisonnement créatif du génie est à son paroxysme. Hélas, Jimi Hendrix meurt quelques semaines plus tard, le 18 septembre 1970.

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