De nombreux spectateurs sont restés bouche bée, au Théâtre Maisonneuve, ce soir, en voyant apparaître sur scène le Français Arnaud Askoy, en tournée au Québec pour présenter son spectacle intitulé La promesse Brel.
Premièrement, cet ancien policier devenu chanteur ressemble à s’y méprendre au Grand Jacques, décédé en 1978. Puis, grâce à sa maîtrise vocale, Askoy fait revivre avec une exactitude troublante les intonations du géant de la chanson à qui l’on doit, entre autres, Ne me quitte pas, Amsterdam et Quand on n’a que l’amour. Plus encore, le quinquagénaire chante avec son corps, en faisant siens les tics de l’icône belge.
De Vesoul à Amsterdam
Un peu plus d’un an après avoir présenté La promesse Brel, à l’Olympia de Paris, Arnaud Askoy semble parfaitement à l’aise dans ce spectacle sans temps mort. Mathilde, La chanson des vieux amants, Madeleine, Les bigotes, Vesoul, etc., chaque pièce a sa mise en scène gestuelle.
En se hissant sur la pointe des pieds, en grimaçant ou en haussant les épaules, le chanteur devient en quelque sorte un raconteur. Il excelle, entre autres, dans son interprétation de l’irrésistible Les bonbons. Une véritable scène de théâtre en chanson!
Cette magie repose aussi sur l’immense savoir-faire de Jean-Philippe Audin, au violoncelle et de Roland Romanelli à l’accordéon et au piano. Ce dernier a d’ailleurs été un collaborateur de Barbara et Guy Béart, notamment.
Des échos de Brel
Pour évoquer les années 1960, glorieuse époque pour Brel, on a commencé la soirée en braquant les projecteurs sur une vieille radio. Un montage d’extraits audio nous a alors fait brièvement entendre Brel en entrevue. Puis, on est remonté jusqu’à «Vive le Québec libre!», les mots-clés du discours du général de Gaulle, prononcés depuis le balcon de l’hôtel de ville de Montréal, en 1967.
Comme si nous étions transportés dans ce lointain passé, on a soudainement eu l’impression que Brel lui-même était sur scène, enchaînant ses tubes sans dire un mot entre des chansons aux thèmes parfois très éloignés l’un de l’autre. C’est ainsi que le programme se termine en montagnes russes d’émotion avec, Ne me quitte pas, Les bourgeois et Amsterdam, suivies par La valse à mille temps, au rappel!
Arnaud Bassecourt qui a changé son nom pour Askoy, le nom du voilier ayant appartenu à Brel, n’a pris la parole qu’à la fin du spectacle. Ovationné, l’artiste a expliqué qu’avec La promesse Brel, il s’est engagé à rendre hommage sincèrement et humblement à ce monstre sacré. Un spectateur s’est alors écrié: «Mission accomplie!» On ne saurait mieux dire!
La promesse Brel
Ce spectacle du chanteur Arnaud Askoy sera aussi présenté au Zénith de Saint-Eustache, dimanche, 26 janvier à 16h. lapromessebrel.com
*Photo fournie par La Tribu
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