Plus de 170 pièces de l’artiste multidisciplinaire britannique sont exposées à la Galerie TD de la Maison du Festival jusqu’au 18 octobre.
Collaboration spéciale : Claude Côté
BabillArt était au lancement jeudi dernier de l’exposition très attendue de l’artiste visuel de l’heure, le controversé Banksy qui combat la bêtise humaine et les injustices sociales avec son art anarchique et direct, qu’il répand un peu partout dans les rues des grandes villes de la planète.
Les premiers visiteurs avaient de quoi se régaler: plusieurs œuvres certifiées étaient exposées, ainsi que des impressions inédites sur différents supports, des sculptures, des peintures murales et des photographies. Une occasion inouïe d’entrer de plain pied dans l’univers du maître des graffitis socialement pertinents. La comparaison avec le style d’Andy Warhol est tentante, le pop art de Banksy s’en inspire par ses objets du quotidien qu’il magnifie à sa manière.
Parmi ses hauts faits d’armes, on se souvient récemment de son tableau Girl With Balloon qui fut passé à la déchiqueteuse après avoir été vendu 1,4 millions de dollars aux enchères!
Banksy, on le sait, se promène à visage couvert, ou à tout le moins, ne fait aucune apparition en public, un peu à la manière du regretté écrivain québécois Réjean Ducharme qui préférait l’ombre à la lumière. Habitué des coups d’éclats, ses oeuvres pour la plupart réalisées avec une technique de pochoir ne sont qu’un aperçu de l’exposition. Plusieurs écrans nous montrent des situations politiques tendues ou des tragédies humanitaires comme les migrants entassés dans des embarcations de fortune au péril de leurs vies. On est interpellé, c’est clair.
L’exposition immersive organisée par la société européenne EventS et qui a attiré jusqu’ici plus de 1,750,000 visiteurs sur plusieurs continents y est brillamment aménagée sur deux étages, on y circule aisément d’une installation à l’autre. Le prix d’entrée demandé de dollars (20 dollars pour les 65 ans et plus) est parfaitement justifié, il y en a pour les yeux, les oreilles et surtout la caboche-reflets de notre société, avec d’exquises pointes d’humour. Oui, Banksy peut vous faire esquisser quelques sourires. Faites-vous plaisir, ça en vaut la peine.
L’art de Banksy – Sans limites
À la Maison du Festival, au 305 rue Sainte-Catherine Ouest
https://www.theartofbanksy.com/
*Photos fournies par EventS
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