«Les Boys» donnent leur 110% dans un spectacle rassembleur

Marc-Yvan Coulombe / BabillArt Montréal

Grande première médiatique, jeudi soir, du spectacle Les Boys, au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Après cinq films et une série télé, la plus célèbre équipe de hockey amateur du Québec renaît dans une mise en scène de Marc St-Martin. Ce comique est l’un des piliers du spectacle annuel Revue et corrigée au Rideau Vert.

L’adaptation théâtrale du premier film Les Boys paru en 1997 est transposée à notre époque avec téléphones cellulaires, GPS, Spotify, etc, sans dénaturer ces personnages culte.

On a même réussi à aménager une surface patinable sur la scène. Il y a aussi une surprise très émouvante où un grand disparu apparaît momentanément.

Et, bien entendu, les douze solides interprètes de cette distribution reprennent les répliques mémorables du film dont celle sur la «dureté du mental!», au grand plaisir du public!

Une histoire de solidarité et de hockey

La décor de la Brasserie chez Stan dans le spectacle Les Boys

Les personnages immortalisés au grand écran par Rémy Girard et Pierre Lebeau sont incarnés, sur scène, par Emmanuel Bilodeau (Stan) et Louis Champagne (Méo). Ce dernier menace de casser les jambes de Stan, l’entraîneur des Boys, qui lui doit beaucoup d’argent. «Tu m’accumules au pied du mur!» lance l’inquiétant prêteur sur gages qui a une idée machiavélique derrière la tête.

En fait, l’hilarant et clownesque, Méo veut que ses méchants «goons» jouent un match contre les Boys. Stan verra ses dettes de jeu effacées si son équipe l’emporte. Mais, si les hommes de Méo gagnent, l’usurier à la perruque noire deviendra propriétaire de la Brasserie chez Stan.

À travers cette mise en situation, la première partie du spectacle tarde à trouver son rythme. Heureusement, après l’entracte, la magie s’installe grâce à de nombreux rebondissements et la transformation rapide des décors qui permettent de passer rapidement d’un lieu à l’autre.

Très juste dans le rôle de Stan, Emmanuel Bilodeau, un homme bon mais un peu dépassé par les événements, traverse une crise existentielle. Le piège du jeu dans lequel il est tombé fera-t-il fuir ses amis? Chose certaine, les Boys hésitent à jouer ce match risqué car, ils craignent de ne pas faire le poids devant leurs imposants adversaires.

Qu’il s’agisse de David Savard (Bob), Benoît Drouin-Germain (Ti-Guy), Denis Houle (Fern), ou Thomas Derasp-Verge (Léopold), ils sont tous drôles, sans chercher à imiter les personnages du film. Idem pour Marie-Pier Labrecque qui fait mouche à chacune de ses apparitions dans le rôle de Marcel, l’arbitre incarné par Luc Guérin dans le film.

Emmanuel Bilodeau et Louis Champagne dans le spectacle Les Boys

«Du pâté chinois pour l’âme»

Malgré leurs craintes et leur faible estime d’eux-mêmes, les Boys finissent par se lancer dans l’arène. Lorsqu’ils chaussent leurs patins pour livrer ce match décisif, on se prend à applaudir leurs avancées sur l’étroite patinoire aménagée à l’avant-scène.

Leur défi est si grand que le gardien demande de l’aide de l’au-delà. C’est à ce moment que le regretté Paul Houde (qui interprétait Fern dans le film) ressuscite pour un moment touchant et très réussi, grâce à la technologie.

Dans cette adaptation de Guillaume Corbeil, Stan s’écrie: «Il est temps que les Boys arrivent au XXIe siècle!» C’est ainsi qu’une fille sera admise dans l’équipe et qu’un hockeyeur gai recevra une demande en mariage de son amoureux durant un match.

Au diapason avec les valeurs d’aujourd’hui, les Boys célèbrent le hockey et par-dessus tout leur amitié bienfaisante et décrite comme «du pâté chinois pour l’âme».

Le spectacle Les Boys est à l’affiche du Théâtre du Vieux-Terrebonne jusqu’au 10 août, avant de partir en tournée, un peu partout au Québec.

Détails et dates: https://lesboys.com/

*Photos fournies par Juste pour rire

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