Les Misérables à la Place des Arts : on frôle la perfection !

Un triomphe! Voilà ce qui résume l’accueil qu’a reçu la comédie musicale Les Misérables, ce soir, à la Salle Wilfrid-Pelletier, remplie de vacanciers, dont de nombreux enfants attentifs et enthousiastes devant ce spectacle rodé au quart de tour !

Le personnage principal, Jean Valjean, est interprété avec brio par Nick Cartell qui a défendu ce rôle sur scène, plus de 1 200 fois ! Le ténor américain est entouré d’une vingtaine de chanteurs et comédiens, accompagnés d’un orchestre de 14 musiciens.

Visiblement, petits et grands sont captivés par cette histoire aux rebondissements multiples, adaptée du roman de Victor Hugo et mise en musique par le Français Claude-Michel Schönberg.

Plus encore, d’imposants décors sur trois étages et des projections d’envergure ajoutent à la magie de cette soirée où l’on ne voit pas le temps passer !

Nick Cartell dans Les Misérables / Photo fournie par evenko

L’intrigue et les chanteurs

D’abord présentée en français, à Paris, en 1980, cette comédie musicale a été adaptée par le producteur britannique, Cameron Mackintosh, qui en a fait un succès international à compter de 1985.

Au coeur de cette histoire de rêves brisés et d’amour impossible qui se déroule en France au 19e siècle, on retrouve Jean Valjean, libéré du bagne, après de nombreuses années de travaux forcés pour avoir volé un pain. Même s’il a l’espoir de refaire sa vie, ce fugitif réalise que son passé lui vaut d’être rejeté partout.

Il va jusqu’à changer de nom et devient propriétaire d’une usine où travaille Fantine (Haley Dortch) qui a une fillette illégitime nommée Cosette (Delaney Guyer). Valjean promet d’ailleurs à Fantine, qui est au seuil de la mort, de venir en aide à Cosette, en mettant tout en oeuvre pour que la fillette puisse quitter les tenanciers d’une auberge qui l’utilisent comme servante.

Mais un forçat peut-il devenir un honnête homme? Cette question hante Valjean qui est traqué par le redoutable inspecteur Javert (Preston Truman Boyd).

Ces péripéties nous tiennent en haleine, entre autres, grâce à d’envoûtantes mélodies. En effet, comment rester insensible à l’interprétation par Haley Dortch (Fantine) de la bouleversante I Dreamed a Dream, au premier acte ? Que ce soit en solo (Who Am I ?), en duo (Come to Me), ou en trio (A Heart Full of Love), les pièces de Claude-Michel Schönberg sont écrites de main de maître.

Et que dire des numéros flamboyants chantés en groupe, dont One Day More ? Durant cette scène qui vient clore la première partie du spectacle, les étudiants en marche pour leur révolution nous donnent l’impression de foncer vers les spectateurs. Cet effet est accentué par les projections d’une rue de Paris qui semble s’éloigner, derrière les manifestants. Saisissant !

Cela dit, au deuxième acte, Bring Him Home, une prière d’imploration de Valjean, est l’un des sommets d’émotion de ce spectacle ! Après avoir démontré sa puissance vocale durant plus de deux heures, Nick Cartell murmure presque cette supplication d’un homme tourmenté, à la fin de sa vie. Frissons !

Bon à savoir

-Aux oreilles sensibles, rappelons que Les Misérables, c’est aussi un groupe de révolutionnaires, de sorte qu’il y a des combats et des coups de canon retentissants! Les producteurs du spectacle affirment d’ailleurs utiliser 148 haut-parleurs pour assurer une meilleure répartition du son dans la salle. On nous précise que la plupart des productions de Broadway en tournée utilisent en moyenne entre 32 et 50 haut-parleurs.

-Il n’y a que quelques numéros de danse à proprement parler dans cette comédie musicale, ce qui n’empêche pas la mise en scène d’être très rythmée et pratiquement sans temps mort.

-Ce spectacle de près de trois heures, incluant un entracte, est présenté en anglais sans surtitres en français.

-Ceux qui n’ont pas lu le roman de Victor Hugo ont intérêt à consulter un résumé de ce livre de 1 300 pages, pour bien saisir ce récit épique sur la résilience de l’esprit humain.

Les Misérables

Musique : Claude-Michel Schönberg / Paroles : Herbert Kretzmer

(Texte original en français par Alain Boubil et Jean-Marc Natel)

À la Salle Wilfrid-Pelletier, jusqu’au 4 août

Certaines représentations sont offertes en après-midi : détails

Photos fournies par evenko

Commentaires

2 réponses à “Les Misérables à la Place des Arts : on frôle la perfection !”

  1. Avatar de Jean-Paul Coulombe
    Jean-Paul Coulombe

    Très bonne description qui pourra servir de guide aux futurs spectateurs.

    1. Avatar de admin

      Merci beaucoup d’avoir pris le temps de m’écrire!
      Bonne journée!
      Marc-Yvan

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