OSM : Des cloches résonneront dans la Maison symphonique

Grande première à la Maison symphonique les 18 et 19 septembre. On y entendra des cloches de carillon, spécialement fondues pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Une cloche en sol et une autre en do seront intégrées aux instruments de l’orchestre et retentiront pendant la Symphonie fantastique d’Hector Berlioz, lors de trois concerts. Cette nouvelle acquisition permettra à l’OSM de renouveler ses interprétations de plusieurs oeuvres, selon le directeur musical, Rafael Payare.

«Les musiciens et moi sommes impatients d’élargir notre palette sonore (…) Nous pourrons dorénavant interpréter certaines œuvres de Berlioz, Mahler, Chostakovitch, Strauss et Moussorgski, entres-autres, avec tous les instruments pour lesquels elles ont été composées. »

Monsieur Payare ajoute que ces cloches permettront à l’OSM de jouer un répertoire plus large d’œuvres comportant ces instruments, sans avoir à y substituer des cloches tubulaires. D’ailleurs, en plus des quatre cloches que l’OSM a déjà en sa possession, six autres cloches lui seront livrées, cet automne.

Les cloches de carillon sont similaires à celles des campaniles d’églises et d’édifices civils, mais il n’y a pas de battant à l’intérieur. On les pose sur un support spécial et le percussionniste produit le son en les frappant à l’aide de maillets métalliques comme celui que tient Rafael Payare sur cette photo.

Des cloches imposantes!

Serge Desgagnés, percussionniste solo de l’OSM depuis 1997, s’est vu confier la mission de sélectionner des fondeurs de cloches aptes à répondre aux besoins de l’Orchestre. On a finalement choisi la Fonderie Royal Eijsbouts des Pays-Bas. Créée en 1872, cette entreprise a développé une expertise en fondant des cloches pour l’Orchestre royal du Concertgebouw et ensuite pour d’autres grands orchestres. Toutes les cloches sont composées de bronze, soit 20 % d’étain et 80 % de cuivre et elles pèsent entre 20 et 384kg, avec un diamètre qui oscille entre les 337 et 901 mm.

Un mécène fidèle

L’Orchestre s’est doté de ces cloches, grâce à une nouvelle contribution financière de Roger Dubois, président du Groupe Canimex. Rappelons que ce même mécène a aussi joué un rôle déterminant dans l’arrivée d’octobasses à l’OSM, à l’époque de Kent Nagano.

Fondé à Drummondville, en 1969, le Groupe Canimex oeuvre, entre autres, dans le domaine du moulage d’aluminium sous pression et fournit diverses pièces aux manufacturiers de portes de garage.

Première mondiale

Le public pourra entendre deux des cloches de l’OSM qui retentiront pour la première fois, entre les murs de la Maison symphonique, lors des prochains concerts de l’orchestre, sous la direction de Rafael Payare. On les utilisera, non seulement dans la Symphonie fantastique, mais aussi lors de l’interprétation d’une première mondiale et commande de l’OSM : La Chapelle du compositeur Michael Oesterle.

*À noter que les programmes varient, lors des trois concerts où l’on pourra découvrir les cloches de carillon de l’OSM, à la Maison symphonique:

18 septembre 2024 à 19h 30

Michael Oesterle, Création mondiale – commande de l’OSM
Robert Schumann, Concerto pour piano en la mineur, op. 54 – pianiste invité : Daniil Trifonov
Hector Berlioz, Symphonie fantastique, H 48, op. 14
 

19 septembre 2024 à 10h 30

Hector Berlioz, Symphonie fantastique, H 48, op. 14

19 septembre 2024 à 19h 30

Michael Oesterle, Création mondiale – commande de l’OSM
Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano no 1 en do majeur, op. 15 – pianiste invité : Daniil Trifonov
Hector Berlioz, Symphonie fantastique, H 48, op. 14

Crédit photo : Antoine Saito

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