Flesh for Fantasy, Eyes Without a Face et surtout Rebel Yell ont transporté au septième ciel les milliers d’admirateurs de Billy Idol qui ont replongé dans leur adolescence, hier soir, au Centre Bell. Le chanteur qui a connu ses plus grands succès durant les années 1980, à l’époque de l’âge d’or du vidéoclip, est apparu devant un grand écran où l’on voyait des dizaines de téléviseurs, diffusant des images des jeunes années d’Idol, dans un paysage urbain inspiré du film Metropolis.
Ses grands succès !
Maintenant âgé de 68 ans, le Britannique a toujours les cheveux hérissés et peroxydé. Blond platine comme au temps de Rebell Yell, il ouvre le bal avec une pièce de cet album marquant de 1983. Après (Do not) stand in the shadows, on fera une brève incursion dans les années 1990 avec Cradle of Love. Puis, ce sera, le délire de Flesh for Fantasy, morceau emblématique du chanteur né William Broad, dont le nom de scène lui a été inspiré par un enseignant qui le traitait de fainéant («Idle»). Le jeune homme décide, alors, d’ajouter un «o» et il devient Idol !
Après toutes ces années, sa voix demeure bien reconnaissable. La star aime toujours le cuir et se plaît à chanter torse nu sous son blouson. À un certain moment, il enlève même son t-shirt et le lance dans l’assistance !
Entouré de cinq musiciens et deux choristes, il offre une seule «nouvelle» pièce, Cage, sortie il y a deux ans. Sans surprise, l’homme apparaît dans une cage sur les images du vidéoclip de cette chanson, projeté sur grand écran. Le sexagénaire y exprime la même rage désespérée qu’autrefois, de sorte qu’on croirait qu’il s’agit d’un autre titre des années 1980 !
Suivront: Catch my Fall, Eyes Without a Face et Mony Mony, toujours irrésistiblement dansantes ! Bien sûr, le guitariste Steve Stevens, complice de longue date de Idol viendra faire son long et spectaculaire solo, comme autrefois. Bref, on pourrait dire que Billy et sa bande sont auto-caricaturaux mais, cela enchante leur public !
Parmi les bons moments de ce concert, soulignons l’interprétation de Love Don’t Live Here Anymore, une reprise du groupe R&B des années 70, Rose Royce, que le chanteur a offerte en duo avec une de ses choristes. Théâtral ! Et que dire de la performance vocale de sa partenaire. Frissons !
Les guitares frénétiques de Night Of The Cadillacs ont électrisé les nostalgiques de l’époque du groupe punk Generation X, avec lequel Billy Idol a fait ses débuts, à la fin des années 1970.
Pour terminer, ce sera Blue Highway, suivie de Rebel Yell, de sorte qu’on aura eu droit à sept des neuf chansons du plus célèbre album de la star.
La foule, déjà conquise, sera comblée au rappel avec : Dancing With Myself, Hot in the City et White Wedding. Ce voyage dans le temps de 90 minutes aura vraisemblablement permis à de nombreux spectateurs de rajeunir, intérieurement du moins, de quelques dizaines d’années !
Platinum Blonde
En début de soirée, la formation new wave, Platinum Blonde, a fait belle impression avec une dizaine de chansons dont son grand succès Crying Over You. Ce groupe canadien, formé en 1982, par l’auteur-compositeur-interprète et bassiste Mark Holmes, vit une sorte de renaissance, depuis qu’il a été intronisé au Canada’s Walk of Fame l’an dernier.
Ce concert généreux vaut le détour! Rebel Yell 2024 s’arrêtera à Québec, le 19 août, à 20h., au Centre Vidéotron.
*Photo tirée de la page Facebook de Billy Idol.
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