L’Ensemble Caprice fait sensation au 9e du Centre Eaton avec «Vivaldi en feu»

Marc-Yvan Coulombe / BabillArt Montréal

Ceux qui se demandent encore si le 9e du Centre Eaton est un endroit approprié pour présenter des concerts de musique classique ont eu des réponses claires, en fin de semaine. Dès notre arrivée au 9e, sur le coup de 19h samedi, des centaines de spectateurs formaient déjà une file dense, en attendant de pouvoir entrer dans la grande salle de style art d’éco. Souriants et volubiles, ces mélomanes enthousiastes n’ont pas tardé à se laisser envoûter par le concert raffiné et festif de l’Ensemble Caprice, présenté dans un lieu d’une grande élégance, où tout le monde voit bien et entend bien, dans une ambiance décontractée.

Matthias Maute, directeur artistique de l’Ensemble Caprice / Photo tirée de la page Facebook de l’Ensemble Caprice.

Musicien respecté bien au-delà de nos frontières, le flûtiste et directeur artistique de l’Ensemble Caprice, Matthias Maute, maîtrise remarquablement l’art de l’accueil! Tout sourire, il résume avec humour et simplicité le choix des pièces au programme, où on alterne entre des titres de Vivaldi et des œuvres anonymes, reflétant des traditions nomades d’Europe de l’Est.

Cet univers, teinté de musique populaire tzigane, se dessine, notamment, au bout des doigts agiles des violonistes Tanya LaPerrière et Lucie Ringuette. Les rythmes vifs contribuent aussi à faire la joie du public, grâce au percussionniste Ziya Tabassian, cofondateur du célèbre ensemble Constantinople, avec son frère Kiya Tabassian. 

À la flûte à bec, Matthias Maute et Sophie Larivière brillent, entre autres, dans le Concerto en do majeur P. 81 de Vivaldi. Parmi les autres temps forts du concert, on retiendra l’interprétation de La Follia, sonate pour deux violons et basse continue, aux variations sur des rythmes modérés, puis, tourbillonnants, voire frénétiques!

Quant à la soprano Janelle Lucyk, elle fait belle figure, notamment, dans le Motet In furore iustissimae irae RV 626. Sans être mémorable, son interprétation est agréable et le chant contribue à diversifier le programme de la soirée. On assiste aussi à certains éléments de mise en scène. Par exemple, madame Lucyk fait sa toute première apparition au milieu de la salle. Bref, il n’y a pas de monotonie dans ce concert de 75 minutes.

Enfin, l’imposante foule venue assister à «Vivaldi en feu»  contraste avec les salles à moitié vides dont d’autres formations classiques ont dû se contenter, au cours des dernières semaines, que ce soit à la salle Bourgie ou à la Maison symphonique. Plus encore, l’Ensemble Caprice a présenté deux fois son concert d’ouverture de saison, puisqu’une première représentation avait eu lieu à 15 heures, ce 18 octobre, au 9e.

Tout cela tend à démontrer qu’au-delà de l’excellence des interprètes et des œuvres au programme, le public tient aussi compte des lieux où les concerts sont à l’affiche. Pour sa part, l’Ensemble Caprice sera de retour au 9e, le 18 novembre prochain, à 17h., dans un programme intitulé Moyen-Orient.

La programmation complète de 9e Musique@17h est disponible ici.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *