Marc-Yvan Coulombe / BabillArt Montréal
Pour la deuxième fois en deux jours, la chanteuse mexicaine Natalia Lafourcade a séduit les festivaliers, vendredi soir au FIJM, en s’accompagnant seule à la guitare dans l’immense salle Wilfrid-Pelletier. Star dans son pays, cette auteure-compositrice-interprète qui a reçu plusieurs prix Grammy, se distingue par sa voix cristalline et ses chansons douces où s’entremêlent jazz latin et boléro.
Durant près de deux heures, la joie du public majoritairement hispanophone s’est fait entendre, à travers des cris d’admiration lancés à la reine de la soirée qui répondait du tac au tac à ses interlocuteurs, comme dans une soirée familiale. Cette chaleur humaine ambiante aura contribué à rendre ce concert mémorable!
Après s’être avancée solennellement sur scène, tenant une fleur d’une main et une petite mallette noire de l’autre, la visiteuse s’est assise sur une chaise placée au milieu d’une plateforme recouverte de tissu rouge. Sous des applaudissements nourris, elle a pris le temps de s’installer confortablement avant de lancer Cancionera, chanson-titre de son plus récent album.
Enjouée, l’artiste de 41 ans a offert un tour d’horizon de son répertoire avec des titres puisés dans ses nombreux albums. En plus de ses propres chansons, De todas las flores, La Soledad y el Mar et Nunca es suficiente, elle a aussi réinterprété quelques classiques dont La Bamba et Cucurrucucú paloma.
Charismatique, elle a su captiver la foule à qui elle s’est adressée principalement en espagnol. Ses admirateurs ont spontanément chanté avec elle ses refrains mélodieux. Par moments, on a aussi tapé des mains sur ses rythmes toutefois trop sages pour alimenter une fiesta caliente! Avec son style plutôt introspectif, Natalia Lafourcade mise plutôt sur une sorte de rencontre spirituelle avec le public qui tombe rapidement sous son charme.
Natalia Lafourcade honorée par le FIJM
Madame Lafourcade a d’ailleurs été honorée par le Festival international de jazz de Montréal. Elle a reçu, jeudi soir, le Prix Antônio-Carlos-Jobim qui récompense un artiste s’étant particulièrement illustré dans le domaine de la musique du monde.
20e lauréate de ce prix, Natalia Lafourcade est ainsi «reconnue pour sa manière sensible et novatrice de marier les traditions musicales latino-américaines aux sonorités actuelles. En revisitant les classiques et en signant une œuvre profondément personnelle, elle a su reconnecter une nouvelle génération à ses racines culturelles.»
La 45e édition du FIJM se poursuit jusqu’au 5 juillet.
Crédit photo: Émanuel Novak-Bélanger
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