La chef d’antenne, Sophie Thibault, qui avait fait grande impression avec son premier livre de photos, en 2016, se surpasse avec Photosensible. Lors du lancement de ce nouvel ouvrage, ce soir à Montréal, la journaliste a expliqué qu’elle souhaite sensibiliser les gens à la beauté et à la préservation de la nature, avec ses photographies d’oiseaux, d’animaux à quatre pattes et de paysages.
Éclectique, madame Thibault publie aussi des clichés, à vous faire frissonner, de l’éclipse totale du 8 avril dernier. Quant au dernier chapitre du livre, il illustre «sa plus folle journée-photo à vie : 12 heures à immortaliser Diane Dufresne dans les décors éclatés de son exposition DDXL !»
Selon le Larousse, le mot photosensible signifie :
–«Sensible aux radiations lumineuses.»
-«Se dit d’un verre susceptible de subir, sous l’action de la lumière, des transformations physico-chimiques permanentes.»
Ces définitions sont en harmonie avec la démarche artistique de Sophie: «La photographie a changé mon regard. Je cherche tout le temps des sujets de photo. Ça a transformé ma façon de voir la lumière et le monde en général. C’est parfois vertigineux!»
D’ailleurs, ses sources d’inspiration se trouvent parfois non loin de sa résidence! «En arrivant à Saint-Bruno-de-Montarville, j’ai découvert que les cerfs de Virginie y sont presque aussi présents qu’à Port-Menier, dans l’île d’Anticosti. Je parcours régulièrement les bois du parc national de la SEPAQ pour aller leur tirer le portrait, de loin, avec ma longue focale, sans les effrayer.»
Le livre d’un peu plus de 200 pages comporte aussi de nombreuses photos de paysages, notamment, de la Gaspésie. L’artiste apporte à chacun d’entre eux sa touche personnelle.
Il faut voir, entre autres, «Reflets d’automne» (page 62). On dirait un tableau impressionniste!
«Un lac figé, une réflexion parfaite, une orgie de couleurs d’automne, le reflet d’un bouleau et quelques nénuphars… Un déclic instinctif, du bord de mon quai. Avec l’application Lightroom, j’ai adouci le rendu, en diminuant texture et clarté. Et la photo prend les allures d’une toile de Monet.»
C’est là un exemple des courts textes qui viennent préciser le sens des photos de ce livre, dont la qualité d’impression est éblouissante!
À travers une féerie de couleurs, on se laisse aussi emporter par d’envoûtants souvenirs de voyages de la photographe (Costa Rica, Alpes, Guadeloupe, Polynésie, Colombie, Floride).
Ces images sont si riches, qu’on est porté à les revoir, puisqu’il y a toujours des détails qu’on souhaite scruter en profondeur.
En un mot, Photosensible a un goût de revenez-y!
«Des photos vivantes!»
Pour sa part, l’humoriste et imitateur, Pierre Verville, qui signe la préface de Photosensible, résume ce qu’il a ressenti en admirant, au fil des pages, le fou de Bassan, la grive à pieds jaunes et le canard branchu: «ces photos sont tellement vivantes qu’en les regardant, j’ai l’impression d’observer des oiseaux avec des jumelles!»
«Toutefois, le voyage que Sophie nous propose va encore plus loin et je dois admettre qu’à la vue des photos de Diane Dufresne dans les coulisses, j’ai ressenti toute la fébrilité qui nous saisit avant de monter sur scène»
Photosensible de Sophie Thibault
Livre de photographies de 208 pages, publié aux Éditions de l’Homme.
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